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Chris le Gardien auteur
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Au delà des yeux...

Au delà des yeux...

Au delà des yeux...

On croit devoir tout contrôler, tout maîtriser. On calcule, on projette, on planifie. Pourtant. Le seul moteur spontané est l'aspiration naturelle du Mystère. Ce mouvement de Soi, que l'Univers inspire, et dont on s'est rendu si sourd. Écoute-le. Il ne te veut que du bien.

Je refuse la tyrannie de la logique mentale et j'accueille en confiance le Logos Universel, qui reste un Mystère profond sans explication possible, le seul pourtant qui me murmure le Son de l'Harmonie, m’apaise et nous rassemble.

 

Certains regards rayonnent

De nos âmes qui fusionnent.

 

Un regard, et tout l'Univers semble ouvrir ses portes. On a pas à se le permettre, juste à se l'autoriser. On y plonge, en terrain conquis car re-connus, sans raison, sans explication, juste parce que cette évidence nous appelle et que la Paix qui s'en dégage, est plus forte que toutes les guerres du monde.

J'ai vu, plus loin que mes yeux, plus loin que mes larmes, plus loin que l'horizon.

J'ai vu un monde qui n'existe nul part ailleurs que dans le Cœur d'un enfant.

J'ai vu et j'ai voulu ne plus voir, pour être un peu normal, en vain.

J'ai vu et ne pourrai jamais que voir.

Moi non plus je ne crois pas en ce que je vois avec mes seuls yeux, mais ce que je vois avec mes yeux, c'est la seule réalité des autres ...

On comprend qu'il n y a rien à comprendre, le jour ou l'on réalise, que tout ce qu'on croyait vrai n'était que pure ignorance.

Vivre c'est apprendre. Apprendre à ne plus souffrir, à ne plus haïr, à ne plus se fuir, à ne plus mourir, à voir autrement!  Car ne meurent que ceux qui ne croient pas en l’appel de leur éternité, ceux qui ne voient pas au delà de leurs yeux. Mourir n'est pas un drame. Ne pas vivre est, en revanche, un immense affront fait à notre Nature.

On naît mille fois pour exister. On ne renaît qu'une fois pour Être enfin. Voilà la Magie ultime : toucher l'Essence, derrière nos flammes. Nous sommes, l'origine et la fin du Feu qui nous déploie et nous consacre, qui nous brûle et qui nous révèle.

Il n'y a finalement rien a comprendre en ce monde, juste à l’Être, pleinement, jusqu'à ses racines qui sont déjà là. La tête seule, n'a jamais aucun mot juste à dire. La tête ne connait rien de la Beauté!

Il n'y a rien à prendre non plus, rien à posséder, tout est en Présence, dans le secret du Cœur commun. Cette Conscience rassemblée balaye alors tout le négatif de l'Ego, et l’Éveil nous offre l'originelle version de nous-mêmes. La terre n'est qu'un composant du Ciel. Nous sommes tous des points célestes suspendus.

Si tu es l'ami des humbles tu trouves en eux ta pierre. Si tu es l'ami des orgueilleux, tu tombes avec elle, brisé en mille morceaux.

Ce regard con-centrique et partagé ne dépend plus de nos seuls yeux. Non! Il est la perception de l'Essen-Ciel, que le Cœur seul sait faire jaillir. Nous n'agissons plus à la surface des choses, car l'action de formes est toujours une agitation mentale. Nous Sommes. Et la révolution intérieure n'a plus besoin de projections, de volontés ou de désirs venus de l'extérieur.

Nous ne nous conformons plus!  L'Ego augmentait  la grosseur du mur qui nous séparait, on n'a plus besoin de s'identifier à un Moi et de se battre jour après jour, pour nous trouver une raison d'exister ou de résister. Nous Sommes ...

Nous sommes Tous, ce Cœur du Monde, que nous partageons d'une même Joie. Nous Sommes, l’Évidence de l'état Originel sans causes, rendu à sa Liberté totale d'Amour. L’Être a transfiguré le « JE » austère et divisé, en un  « Esse », Sublime et rassemblé. On ne voit plus l'accessoire ni la mort, on se confond en Joie dans cette Éternité  comm - Une qui nous rend à l'Unité première.

Il n'y a rien à comprendre, tout à laisser jaillir.

C'est drôle d'ailleurs, à quel point la signification "faire le mur" est contraire à son expression première. Faire le mur ce n'est pas construire un obstacle, mais s'en affranchir. Alors oui. Faisons le mur, quotidiennement .... fais le mur et refais le monde!

 

Ce ne sont que des mots, mais les traces d'un cœur ouvert, dont chaque lettre fragile, redessine l'initial. Mes mots ne sont pas du vent. Ils sont mon âme, en vers et en pieds.

Ils sont mon Cœur, aux battants grands ouverts. Entrez, sans frapper. Ressortez sans me voler. Cohabitons un moment dans la Lumière.

Gardez de moi le souvenir de cette brève hospitalité.

Revenez, quand vous voulez.

 

Il y a assez d'Amour à partager, mais pas assez de vase pour le contenir. Ne vole pas l'amour qui te manque, donne celui qui te remplit. Bel amour... doux euphémisme.

L'innocence se fout du temps. Elle en s'en anime, c'est suffisant. Le temps est une vue de l'esprit. Une seconde suffit pour restaurer son éternité. Et le printemps bientôt se délivrera de l'hiver sans lui garder rancune d'aucun de ses maux. Le bourgeon a souffert, mais ses pétales sont Joie.

On n'est jamais coupable, quand on est un enfant. Ingénue ... fragile et authentique ... tu cumules les blessures que la vie t'inflige, mais tu panses chacune comme on soigne un enfant qui tombe de vélo. L'innocence ne garde rien du mal. Qu'importent nos blessures, si l'on a su aimer. Mais on a tous un Cœur. On est donc tous responsables du mal qu'on fait à celui des autres. La seule limite à la connerie humaine c'est le Karma, qui n'est jamais une réplique immédiate et c'est bien pourquoi certains se sentent invulnérables.

***

Peu importe ce qu'ils penseront, pourvu que tu sois vrai. Être Vrai, c'est prendre le risque des choses et des gens faux. Mais Être Vrai, c'est la seule liberté qui nous reste dans un Monde de mensonges. Je fais ce qui me plaît, avec tout le mal que je dois éviter aux autres. La force pure? C'est la rage sans mauvaise intention. L'Instant vrai n'a de place ni pour la nostalgie ni pour le regret. Il savoure ce qui vient et honore ce qui part. Rien n'est jamais perdu, car l'instant vrai est toujours plein de lui-même et des autres.

La Vérité ne se cache jamais. Le mensonge est la pire forme d'irrespect des Hommes, car il désacralise la Beauté des Dieux.

La meilleure réponse aux menteurs, ce n'est pas le mépris, c'est le détachement. Ainsi on se libère du poids insoutenable de leurs jeux glauques.

Avoir un Cœur, c'est aussi se résigner à saigner souvent. Car l’enfer c’est souvent les autres en effet. On est tous, l’autre d’un chacun dans nos imperfections mutuelles. Je n'ai plus peur de l'inconnu. Ce qui me fait peur, encore et toujours, c'est le connu qui m'entoure.

Je crois pourtant, que la tolérance et le pardon naissent spontanément de la reconnaissance de notre propre imperfection. Celui qui n'est pas capable de pardonner, est plus blessant encore que les flèches qu'il a reçues. Quand on fait saigner le Cœur de l'autre, la pire souffrance qu'on lui inflige est de lui interdire d'avoir mal. Chaque blessure muette, veut hurler sur la peau. Les mots durs ne se gravent jamais profondément en l'autre quand on les retient par le regret sincère dont on sait témoigner. Les mots ou les actions dures ne s’enveniment jamais si on les comprend. Et pour les comprendre, il faut de la transparence, de la compassion et rétablir la connexion coupée. Le mensonge ou la malveillance oblitèrent toute communication. Ils en sont même les antithèses.

On devrait tous avoir l'obsession de l'innocence et de la transparence. C'est le seul chemin de l'amour et du respect. L'Essen-Ciel nous donne cette merveilleuse capacité à trouver même dans les guerres, le berceau de la Paix.

Je rêve de Paix, au milieu d'un champ de bataille. J'aspire au Silence, assourdi par les hurlements de la foule. Je prie pour L'Amour entre des courants de haine. Je vois de la Lumière, quand tous lui préfèrent l'ombre. Je suis l'espérance qui pleure malgré sa Foi.

Laisse rêver l’ange déchu en toi. Réveille-le. Réponds à l’appel de sa Proximité : c’est ton Cœur qui sonne.

Oui. Il faut rêver. Garder l’écoute de l’improbable et de l’impossible, et continuer d’y croire malgré les assauts du Mental. C'est l'intérêt de tout rapport Magique au monde : re-connaître la permanence de la Lumière, au travers nos pérégrinations et nos expériences.

J'ai connu un jardin de fleurs plantées magnifiques, mais qui sont mortes, faute d'eau et de soin ... les seuls jardins qui survivent sont ceux de fleurs sauvages contre bons soins des dieux.

Le printemps, premier temps de la Lumière qui revient...et qui s'impose sur nos nuits. Il ne faut croire qu’en ce qui élève et pas qu’en ce qui rabaisse la Vie. Au bout du compte, nos tempêtes ont vocation aussi à nous nourrir.

***

C'est flippant de ne plus rêver. C'est une Vie sans âme, un corps sans Cœur, quatre murs sans intérieur. C’est flippant un jardin d’Éden caché derrière un mur et un toit de doutes et de désespoirs. Car la Beauté de ce jardin dépend aussi des jardiniers que nous sommes. Abandonner son jardin, c’est renoncer à la Beauté des fleurs, c’est renoncer à l’espace infini de son âme.

Le corps se distingue du Tout, l'âme s'y déploie. Parce que la Beauté se mérite, elle ne se découvre qu'aux Cœurs purs qui ne se jouent pas d'elle, sauf à se perdre dans sa périphérie superficielle. On ne profane pas le sacré, on s'en nourrit à l'Infini de l’œuvre.

Tout s'anime dans nos yeux, même le mouvement invisible de la montagne est Source d'émerveillement. Ce qui ne bouge pas, passe par le filtre d'un Cœur éteint et emmuré. On se barricade dans nos peurs, et on ne s'en libère jamais vraiment sans oser les traverser et rejoindre, à notre seule initiative, l'autre rive de nous-mêmes. Quand nous ne sentons plus la pureté originelle du monde, c'est que nos yeux spéciaux d'enfants sont aveuglés par le voile grave du Mental commun. La tête domine le Coeur.

Il suffira peut-être, d'apprivoiser sa propre brutalité, pour se rendre définitivement sensible à la douceur sauvage du monde inintelligible et Sacré.

Les vrais bons moments ne se collectionnent pas dans des tiroirs, ils se vivent comme autant d'éternels Présents. Quand les hommes sont purs, les œuvres sont grandes.

Il faut rendre toute sa place à la vision Sublime du Présent, que l’artiste fait naître en Soi. En concentrant toute son attention sur un point unique, on rassemble tout ce qui était divisé, on renaît à Soi et au monde Présent, celui de la Source permanente : L'Essen-Ciel.

La parole est pénombre quand elle n'exprime qu'une pensée. Mais elle est un immense soleil quand elle traduit ce que le Cœur ressent. Alors les mots sont cousus d'or jusque dans leurs silences.

***

Parce que la lune ne sait pas se taire, j'y vois le monde infini des origines en signes tangibles.

Nous sommes tous des artistes de la Vie, ses co-créateurs. Notre sensibilité, souvent écorchée, est le Présent le plus précieux de notre existence, car elle n’est pas que la souffrance qu’on croit : elle est le signe de notre plein potentiel de Cœur. Là où le Cœur n’est pas promu, son appel se distingue dans tous les signes du Monde. Il suffit de les distinguer… Il n'y a pas de détail insignifiant. Les détails d'une vie portent avec eux les souffrances du monde, mais ils sèment aussi les graines de la Joie à venir. L'immensité de l'Univers jaillit de ses parties les plus infimes. C’est notre regard qui les éparpille et notre Cœur seul qui les rassemble. On passe son temps à diviser ce qui devrait être rassemblé.

Les signes, les symboles et les mythes jalonnent notre vie, pour nous permettre ce retour vers nous- mêmes. C'est une chance quasi magique que le principe de séparation rassemble, systématiquement et en proportion de notre seul regard, tout un monde éparpillé. J'ai appris qu'on n'échappe jamais à soi-même, quelques-soient nos fuites, quelques-soient nos choix. Le seul chemin qui fasse sens est celui du retour.

Ne vous méprenez pas. Il n'y a qu'une marche qui mène à soi. Elle est verticale et descendante.

Le génie artistique c'est de la contre-intelligence. C'est l'humilité du Vrai qui dissipe la tyrannie du vulgaire. Sans Art, le Monde ne serait plus que le produit Mental de l'utile et du confort.

Là ou il y a eu des artistes, il y a eu de l'Amour. Pas des plus classiques, pas des plus durables, pas des plus conformes, mais certainement des plus intenses.

L'Artiste a du Cœur. Il décloisonne le monde et recompose ses pièces précieuses éparpillées aux plus offrants. L'Art est inutile en Soi mais absolument Essentiel et sa richesse n'est jamais profane. On ne possède pas la Beauté. Notre Cœur seul en est le dépositaire.

L’Art n'imite pas. Il rend l'authenticité sacrée à ce que nous avons profané. L’artiste est un ange libéré, mais sensible, si sensible que malgré sa foi, tout est si fragile, tout est si triste autour.

Tu ne peux contempler les couleurs de l'arc-en-ciel, si tu ne les co-crées pas. On n'est finalement  jamais que la Beauté que l'on construit depuis son propre Cœur. Ce que l'on croit, est si insignifiant en comparaison de ce que l'on sent. L’artiste ne combat pas contre l’Évidence, il la laisse jaillir en lui : On ne combat pas la Vie, on l'apprivoise, on consent à son courant sans plus une once de résistance mentale. Alors on fusionne avec la création.

***

On ne mesure pas l'amour par le besoin de proximité mutuelle, mais par la distance avec son propre cœur. Les vraies connexions ne sont pas le comblement d’un manque, ni de besoins. De l'Ego à deux, ça reste deux legos qui s emboîtent.

Il n'y a en effet jamais de Présence à deux, l’un pour l’autre, sans Plénitude de chacun. Deux Plénitudes marchent côte à côtes, deux manques se divisent toujours, même s’ils sont dépendants, cette proximité physique n’en demeurera pas moins une distance incommensurable. La distance est mensonge, la proximité avec son propre Cœur est une proximité absolue. Proximité de Soi, proximité des autres, en fraternité et bienveillance. Il ne peut en être autrement !

Si tu me lies les mains, promets-moi que ce ne sera qu'un jeu de plaisir mais jamais de souffrance.

Il existe tant d'amours différentes, et pourtant un seul nous confond. Celui des Cœurs au confluent de deux torrents agités, qui glissent soudainement d'évidence et sans résistance vers leur Source paisible.

On s'engage et on se désengage toujours par l'évidence du Cœur. Plus rien ne m'étonne de ce qui vient et de ce qui doit partir. L'Univers ne nous veut que du bien. Nous sommes les seuls responsables de nos résistances et des frottements qui nous font si mal. Il faudrait toujours oser se laisser aller dans le courant de ce qui doit.

Si l'un complète l'autre par moitié manquante, ce n'est pas de l'amour, c'est du soutien affectif. L'un aime être aimé, l'autre aime aimer. Tous les deux parlent d'amour et font l'amour, mais aucun n'est dans l'amour. L'Amour c'est pas deux moitiés, c'est deux paires égales. On prend racine l'un dans l'autre, et on finit par s'amputer d'une grande partie de Soi-même, surtout quand on reprend son droit à exister sans l'autre. C'est toujours un arrachement. Un arrachement nécessaire, quoique douloureux. Mais un retour à son intégrité. Prends soin de ceux que tu aimes et de la mémoire de ceux que tu as aimé, c’est un deuil toujours provisoire que de partir et de laisser partir. Chaque amour porte, quoiqu’on fasse ou oublie, la trace de sa propre éternité.

Je crois que l'Amour apaise toujours. S'il y a guerre ou tristesse alors il ne s'agit vraisemblablement pas ou plus d'Amour, mais d'une stratégie de l'Ego qui nous attache et nous divise.

La belle liberté consiste à n'être la propriété des sentiments de personne. La vraie liberté ne consiste pas à marcher seul, mais à avancer sans attachements.

***

Sois une âme heureuse.... c'est comme "amoureuse", mais avec les emmerdes en moins.

L'Amour, n'est jamais qu'un retour vers nos plus profondes racines. Le parfum révélé de notre Essence perdue, l'Innocence émerveillée qui nous rend à l'Infini de Soi et des autres.

"Je t'aime", c'est une porte ouverte. N'entrez pas sans Cœur. Ne te rends pas disponible si tu ne reconnais pas l’Évidence totale de ce rapprochement. Ne promets pas par orgueil, ne prononce aucun « je t’aime » par désir d’être aimé. L’Amour n’a besoin de personne. Il est un partage de Soi à Soi par lequel on y rencontre l’autre.

On fait ce qu'on peut en fonction de ce qu'on est. C'est aussi pourquoi on fait tant l'Amour, pour apprendre un peu qui nous sommes, et surtout ce qu'il Est.

L'Amour se tisse de connexions invisibles, qui nous touchent sur le plan subtil par un bien Être intense, et dont l'écho se cristallise sur le plan physique, par un sourire immense. Le sourire comme la Foi s'inspirent des choses profondes. Ils sont le rayonnement joyeux de l'invisible rendu palpable. Le sourire comme la Foi sont la présence et la fondation de toute surface. Sans eux rien ne vaut et tout nous perd. On n'apprend pas à ses enfants à sourire. On leur donne la force pour le garder sous la pression des foules. Un adulte qui sourit, est un enfant qui a traversé les épreuves du temps sans s'oublier soi-même.

J'aurai voulu qu'on s'aime ensemble. Tant pis. On s'aimera en souvenirs, là où rien ne finit jamais vraiment. J'ai croisé tant de belles âmes. Les corps s'en sont allé, mais leur Cœur dansent en moi. Le temps sépare, mais l'éternité est un bloc indivisible. Mon âme n'est qu'un bout de la tienne, que l'Univers entier traverse.

Le seul écueil serait de croire que tout se qui se reconnaît d'une même Vibration a vocation à s'unir selon les lois impermanentes de ce monde. Or l'Union sacrée n'a besoin ni d'espace, ni de temps pour aimer. Elle EST déjà en puissance, l'Instant suffisant et Sublime partagé. Il ne suffit pas d'aimer l'autre pour le guérir. C'est tellement insuffisant parfois. On laisse parfois partir ceux qu'on aime. C'est sans doute aussi ca l'Amour. Offrir la Liberté.

On doit se résoudre à perdre de vue ceux qu'on aime. C'est même inévitable sur ce chemin, mais la Foi est la certitude que ce n'est qu'un au revoir et qu'on se reconnaîtra dans la vibration d'un regard, sur un autre quai de gare, dans une autre Vie, par ce mystérieux hasard qu’on apprivoise en Conscience et Foi.

Mais respectez-vous ... c'est le seul pas qui mène vraiment à l'amour. Le respect de la Vie passe par le respect de soi. Le seul qui nous fasse marcher ensemble, sans imposer son propre rythme. Le respect c’est l’absence totale de mensonge. C’est l’alignement total avec ce que nous Sommes sans ménagement de Soi ou des autres, pourvu qu’on ne mente pas.

On ne s'enferme pas en Amour. On se libère. Toute aliénation de Cœur est la signature du seul Ego. La Vie est un apprentissage de libération. Certaines tempêtes n'ont pas vocation à être traversées. On peut emprisonner un corps. Les yeux restent libres de voir plus profond que l'armure qui nous enserre.

S'offrir mutuellement nos fragilités, sans craintes de nos forces ... l'Amour n'a plus ni masque ni armure, il est vulnérabilité livrée en aveugle confiance. Donner la vie, c'est comme aimer : c'est donner sans reprendre ni retenir.

Pour qu'une promesse soit éternelle, il faut la sentir au Présent, car le Présent est à la fois l'expression la plus transparente de Soi, et un cadeau inconditionnel.

Nous sommes dépositaires de la Lumière qui nous traverse. Au pire on la bloque, au mieux elle nous libère. Je vais aimer la lumière, car elle me montre le chemin à suivre, mais je vais tolérer l'obscurité, car elle me montre les étoiles. Ne plus rien faire que se laisser porter par les courants du Cœur, où qu'ils nous mènent, pourvu que l'on nourrisse nos libertés mutuelles.

Si tu ne sais pas ce qu'est la Liberté, écoute le vent chanter. L'Amour n'est pas cruel. Ce qui est cruel, c'est d'en manquer.

L'amour guérira le monde à la mesure du sursaut de chacun. Il ne s'impose pas, au contraire de la haine. D'abord un sursaut d'orgueil, ensuite un sursaut de l'âme ; la vie suit toujours son courant descendant et ascendant parfait.

Écoutez! Pas les bruits dehors non! Les murmures de l'Harmonie, en écho de votre silence. Vous savez, ce silence impossible dans votre tête? Écoutez .... et sentez la profondeur insondée de votre âme. C'est par là qu'il faut commencer. Derrière une façade parfaite, se cache parfois un champ de ruines. Mais derrière un champ de ruine se cache votre âme ankylosée. Il suffit de si peu pour sentir en Soi la racine perdue de nos deux ailes. Mais on préfère tourner en rond des heures, les yeux rivés sur le sol sombre, en posant sans avancer nos pieds dans les pas de nos ainés.

Le temps, cette illusion de mouvement qui nous immobilise entre tout et rien, cette parenthèse de causes et de fins, qui nous éprouve pour nous convaincre qu'on est plus grand que lui. Nos traversées ne sont jamais vaines.

***

L'initiation est le commencement d'une défragmentation du Moi, une invitation à la communion intime. Le temps est fragmentation, la Conscience est Communion. Dans la nudité pure, tu trouves enfin la force d'être Toi. Tu as ôté les habits lourds et occultants du confort et des habitudes. La tyrannie des formes ne t'atteint plus. Tu es redevenue matière légère, tu as retrouvé dans ton Cœur aérien le point de fusion avec le Ciel.

Ils ont marché longtemps et loin pour rencontrer le bonheur puis, ils sont revenus sur leurs pas, pour se rencontrer eux-mêmes. Au final, on se trompe à gesticuler à la recherche du mieux.Le bonheur est l'Essence,la permanence de l'âme insensible aux changements et à nos feng-shui mentaux. Il ne faut croire au changement que s'il nous rend meilleurs. Le bonheur est immobile et nous courons.

Ce qui nous échappe est soit dedans, soit dehors. Si c'est dedans, rentre à la maison. Si c'est dehors, arrête de courir. Aimer, c'est croître et converger.

Il n'y a qu'un regard qui compte. Celui qui suit l'axe juste et parfait, quoique si étroit pour l'Homme, du Monde décomplexé. Ce regard est la Beauté même.

La Beauté est un bruissement de l'éternité dans l'éphémère. On fleurit ... malgré soi ... mais on fleurira. L'espérance n'est pas une projection mentale. Elle est le cours de la Vie même. On la rencontre déjà partout ou le regard du Cœur sait se reposer.

L'élégance, c'est de l'évidence d'âme imprimée sur le corps. L'émerveillement, c'est ce qui reste de notre innocence rare quand on s'est habitué à tout. Je crois que derrière le seuil de cette vie, nous redevenons de l'émerveillement pur et total, car c'est le propre des âmes pures de ne connaître aucun carcan. Je crois que même au plus profond d’un puits, une âme en quête et en éveil ressentira toujours l’appel du Beau, mais sera toujours la proie de la pression des foules qui l’en dissuadera aussi puissamment qu’elle pourra.

Continuer à croire dans la beauté quand tout promeut la laideur, est un défi permanent du Cœur. Un défi, et parfois un contre-courant qui isole. Mais qu'est-ce que l'isolement face à l'Infini qu'on contemple? Un bien moindre mal.

Le Mystère, c'est de la Lumière à couvert. Quand on a touché le Ciel, on ne le regarde plus de la même façon d'en bas. Plus besoin d'altitude, si l'on a le Cœur haut. Tu sais que tu as franchi la porte du Mystère, quand la somme de tes certitudes a dissipé celle de tes doutes. Tu n'es plus jamais limité par les peurs. Comme l'érosion du rocher, au bout d'un certain temps, le cœur se polit et l'assaut des vagues glissent sur lui sans plus trop de douleur.

La vertu n'est pas un excès de sagesse. Elle est la gentillesse à l'épreuve de la vie. Inutile de jouer aux saints, personne n'en a la carrure. Nous ne sommes que des apprentis de l'amour, et nos œuvres sont encore bien bancales. Mais nous travaillons. Je ne suis ni moine bouddhiste ni acteur porno. Je cherche ma place entre deux.

***

Laisse galoper ton âme. Ne l'entrave d'aucun mensonge. La Vérité est sa seule liberté, le champ infini de son éternité. Ce qui doit s'accomplir s'accomplit toujours quelques-soient nos stratagèmes pour nous fuir et quelques-soient les obstacles que nous mettrons pour en retarder l'issue. Bonne et mauvaise, nous sommes Consciences particularisée du Monde illimité.

Ce rêve n’est plus seulement onirique, il est Magie du Présent en Conscience, Foi et écoute de cet appel permanent à Soi-même, malgré la pression des foules.

Ma sensibilité est ma force. Mais elle est aussi une proie facile. On vit dans un monde où aucun ange n'a jamais survécu. Mais ce monde est aussi une pouponnière d’anges, à la condition qu’ils ouvrent leur Cœur sans jamais le refermer. Pas facile. Si on ne se protège pas, on est fauché immédiatement. Se protéger est une nécessité vitale. Ce pourquoi nous portons tous une armure qui nous enferme ou nous préserve.

Nous sommes tous des anges en suspens qui avons laissé nos ailes au vestiaire. Qui n'a pas senti en lui l'instinct irrésistible de son envol, réminiscence magique de désir et d'Amour.

Ce monde est Divin dans sa totalité. Jusqu’aux pires crapules, aux plus abjectes créatures. Rien n’échappe à sa divinité. L’obscurité est une modalité de la Lumière. Mais la Lumière ne jaillit qu’à la bonne heure : celle de sa propre Conscience de divinité. Chacun avance sur le chemin, et peu importe le temps. Tout est déjà là, à disposition, pour nous épargner les souffrances qu’on s’inflige pourtant.

Force et douceur sont l'équilibre naturel de l'Amour. Cause et effet du monde phénoménal et vrai chemin de l'essentiel. La Force ne se décrète pas. Elle est le jaillissement spontané de la Vie qui n'est jamais violente. L'Homme prend pour de la force les armes mentales de son propre Ego dominant. Sa violence est donc toujours contre-Nature, signe d'une immense faiblesse.

 

Le vent t'a fait beaucoup pleuré.

Tu as été secoué

Par la grêle et les averses,

Mais tu n'as pas changé,

Ta spontanéité

Est plus forte que ce qui te bouleverse.

 

C'est peine perdue de s'accrocher au temps qui passe quand il suffit de sentir l'Essen-Ciel en son Cœur. L'Essen-Ciel est sans limite, il est le vrai temps de l’Éveil. Ce certain temps incertain, mène à l'instant de l'Ultime et Première Certitude. La Vie est l'illusion Utile vers notre Vérité indéfinissable.

Tout a un nom qui le limite et un idéal qui le libère. Ne te laisse définir par aucun cadre. Sois le souffle léger du vent qui s'affranchit des obstacles matériels qui se dressent devant lui. L'Univers est plus grand que toutes les frontières des Hommes.

Tout ce qui se définit est illusoire, insensible et impermanent. Mais c'est la Vie même qui nous conduit à la Beauté sans forme. J'aime l'innocence de ce qui ne se pense pas.

Tu n'es pas belle en superficie de courbes, mais en par l'angle parfait du rayon de ton âme.

Pour démasquer la fausse beauté, plonge dans ses yeux charmants et regarde les mouvements de ton âme. On peut séduire en surface, le mensonge n'a aucune profondeur. Il perd pied à la verticale où on le confronte. On démasque l’illusion du monde, en retirant son propre masque.

La vraie beauté ne cède jamais face au temps qui passe. Elle est l'empreinte de notre éternité.

Oublier le vide, dompter ses peurs, connaître ses limites, les dépasser enfin, dans l'espérance de les transcender toutes un jour en avançant en confiance, sans plus faiblir, la chute ne pouvant plus nous limiter, le chemin ne pouvant plus finir.

Ne change pas le cap de ton espérance, dusses-tu faire un détour si long pour éviter l'obstacle, que tes forces manqueront, fixe toujours ton étoile, ne la perds pas de vue. Nous t'y aiderons.

Changer n'est pas le principal. On veut tous changer : de métiers, de femmes, de patrons, de voitures. Se transformer, en revanche, n'est pas un choix, mais un appel au seuil de la vraie renaissance. Celle qui se moque des changements de surface. La vraie beauté se moque de sa surface. Elle rayonne de toute sa profondeur. La saveur de la Permanence prend sens dans l'Impermanence. C'est une Loi sans détour, sans laquelle la Perfection ne serait qu' asservissement.

Je ne fais rien comme les autres. C'est la seule façon que j'ai trouvée de faire beaucoup pour eux. N'avoir pas les mêmes yeux, mais toujours croiser les leurs.

 

Est laid dans l'art ce qui est faux, ce qui est artificiel, ce qui cherche à être joli ou beau au lieu d'être expressif, ce qui est mièvre et précieux, ce qui se manière sans raison, tout ce qui est sans âme et sans vérité, tout ce qui ment.

Rodin - La Danaide.

L'Amour, c'est l'éternité. S'il est présent, alors il grandit de plus en plus. L'amour connaît le principe, mais il ne connaît pas la fin.

Osho

Où que vous soyez, et quoi que vous fassiez, soyez dans l'Amour.

Rûmî.

La foi se nourrit de la contemplation du côté ensoleillé des choses.

Johann Wolgang von GOETHE.

L'amour est avant tout la confiance. Ôter à l'amour la confiance, c'est lui ôter le sentiment de sa force et de sa durée. C'est lui ôter toute sa sérénité.

P. J. Stahl.

Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts.

Isaac Newton.

La Conscience des mots amène à la Conscience de Soi : à se connaître, à se reconnaître.

Octavio Paz.

Les prières qui ne sont pas dites, les mots qui ne sont pas prononcés, moi, dit Dieu, je les entends Ces secrets qui jaillissent inconsciemment, montent vers moi, je les recueille Je n'en demande pas trop aux hommes Je ne leur demande que leur coeur.

Charles Péguy.

Au delà des yeux...